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De fontaine en fontaine - Un peu d'histoire.... Imprimer
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De fontaine en fontaine
Pour mémoire
Un peu d'histoire....
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Et maintenant un peu d'histoire .....


Au Moyen-âge, les fontaines étaient fort nombreuses. Les puits d’eau vive étaient plus répandus encore, leur mise en œuvre étant moins coûteuse.
Ils se partageaient la tâche d’alimenter l’ensemble de la collectivité urbaine.

La fontaine jouait un rôle essentiel. La nécessité de s’y rendre quotidiennement en faisait un centre d’animation des quartiers. Un lieu de rendez-vous idéal et un lieu incontournable de la vie citadine.
Elles fleurissent surtout sur les places principales. Autour de ces points d’approvisionnement on trouve aussi les porteurs d’eau qui desservent les quartiers plus inaccessibles, les attelages, etc.... Les jours de marché on y rinçait les denrées.

 

Nivelles est une véritable éponge par sous-sol interposé. L’intra muros était criblé de fontaines publiques. Au Moyen-âge, l’accumulation d’un grand nombre d’habitant dans un espace très resserré et l’absence de toute prescription hygiénique, provoquaient de fréquentes épidémies. Malgré la peste, les guerres, etc.... la population de Nivelles se développa très fortement au XIIIème siècle.


Au XVIème siècle l’administration communale décida de doter la cité des Aclots d’un véritable réseau de distribution d’eau, dont il reste quelques rares témoins (conduits en bois, vannes, etc...). Ce fut le premier réseau de cet ordre en Belgique !

Les maisons étaient en général en bois et en torchis. On s’éclairait aux chandelles, se chauffait à l’aide de braseros. Les incendies étaient dévastateurs. Il fallait lutter tous ensemble contre ces incendies, mais les moyens mis en œuvre étaient dérisoires et épuisants (Chaînes humaines qui balançaient des seaux à tour de bras entre le cours d’eau, le puits ou la fontaine et le lieu du sinistre). Mais les premiers qui arrivaient à jeter un seau d’eau sur l’incendie avaient une prime.
Pour remédier à ce fléau, les magistrats décidèrent que chaque famille devait conserver au pas de sa porte un récipient d’eau, prêt à être jeté sur le foyer d’incendie dès la première alerte.
Les efforts furent menés aussi en matière de construction afin de réduire la proportion de bois et de chaume, et de privilégier les matériaux durs.
La ville fera petit à petit peau neuve. On creusera de nouveaux puits dans les quartiers moins bien approvisionnés, on multipliera les points d’eau. A l’intérieur de la cité, les fontaines seront très nombreuses.
On publia deux statuts défendant d’endommager les fontaines.
· Le premier contre ceux qui causeraient quelque dégât aux fontaines du Grand Marché une amende de 30 sous d’Artois ou, faute du paiement de cette somme, un bannissement de trois mois.
· Le second parle de trois fontaines placées, l’une au Grand Marché, la deuxième derrière la maison de ville, et la troisième devant le « Spier (ou ésier) » ou maison du doyen (ailleurs, fontaine derrière Saint Pol, 1661), et interdit de les escalader, d’y attacher des « sayaux, chanerons, vaisseaux, etc »

La Renaissance Italienne apporte le goût des jardins aménagés et agrémentés de bassins. Contrairement au moyen-âge, les fontaines ne rempliront aucune fonction domestique, mais bien l’extériorisation de la richesse.

C’est au cours du XVIIIème siècle, que les premières pénuries d’eau se manifestent et la situation s’aggrave rapidement au début du siècle suivant.
L’apparition de la notion d’hygiène, associée à l’accroissement de la population, entraîne une augmentation de la consommation d’eau. Les égouts, tantôt à ciel ouvert, tantôt souterrain, représentent une menace permanente. L’écoulement insuffisant de l’eau indispensable à leur nettoyage, les transforment en bouillon de culture. Les épidémies de choléra révèlent l’insalubrité des villes de l’ère industrielle.
Le flux des fontaines apparaît comme une sorte de gaspillage aux yeux des premiers hygiénistes. C’est un mauvais calcul à la saison chaude.
La pompe est moins fatigante que le puits, plus économique et moins dépendante des conditions climatiques. Les pompes ont leurs heures de gloire.

Au XIXè siècle apparaît le système de distribution de l’eau à domicile. L’avènement de l’ère du confort bourgeois sonne le glas de bien des fontaines.
Devenues inutiles, elles disparaissent. Seuls les quartiers les plus pauvres les conservent.

Autrefois, l’eau justifiait leur existence, désormais l’avenir des fontaines aura une utilité esthétique. Après 1850, c’est le monument qui explique la présence de l’eau. La fontaine devient un monument de prestige.

Au XXème siècle les urbanistes utilisent la fontaine et les bassins pour ponctuer une perspective, recentrer un rond-point ou agrémenter un jardin public.
Le bruissement de l’eau à le pouvoir de soustraire le promeneur à l’agitation urbaine. L’eau n’est plus la raison du monument, elle l’enrichit, elle ne le justifie pas.

Que si peu de fontaines médiévales subsistent n’a rien d’étonnant. Les choses prennent de l’âge, les valeurs changent. De nouveaux styles effacent les précédents.

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