Le parc tiendrait son nom du «dos d’âne», du barrage que le rempart médiéval opposait au cours d’un ruisseau qui prend sa source au sud de la ville. Les eaux ainsi freinées s’étalaient en une zone marécageuse qui sera régularisée au 17e s. Sur les plans de 1618, on distingue deux pièces d’eau : un canal long et étroit à la place de l’actuel étang rectangulaire, et un bassin rond à la place des parterres du jardin à la française, le tout entouré de marécages.
Dès 1811, ce «marais bourbeux, dominant la ville en répandant sur elle des miasmes pestilentiels» incite le maire Jean-Baptiste Dangonau à l’aménager en promenade publique avec bassin, pelouses et allées plantées d’arbres. Le projet est revu en 1850 parce que l’eau stagnante et sans entretien continue de polluer ; le bassin méridional est alors comblé avec des déblais de l’ancien rempart et des parterres fleuris y sont disposés autour d’un kiosque chinois. Dès lors le parc sert de cadre à diverses manifestations ; une foire agricole, par exemple, recevra en 1887 la visite du roi Léopold II et de la famille royale.
Dans les années 1936-1938, des subventions d’Etat permettent aux bourgmestres Jules Mathieu puis Léon Jeuniaux de mener d’importants travaux pour adjoindre au parc une plaine de sports à la place de la zone marécageuse qui subsistait. On démolit le kiosque, on assèche et assainit le site, on rectifie le cours du ruisseau, on creuse et on empoissonne le lac, on construit le stade et ses annexes, on aménage des courts de tennis, une piscine à ciel ouvert et une plage de jeux pour enfants. Ces grands travaux permettent par ailleurs de résorber le chômage qui préoccupe les édiles. Inaugurée en 1938, la plaine de sports est dédiée à la Reine Astrid, encore présente dans toutes les mémoires trois ans après sa mort tragique et dont un buste dû au sculpteur nivellois Jean Mayer sera érigé en 1952. Le site est classé en 1945 et mis davantage encore en valeur en 1955 par un jardin anglais bordant l’avenue Jules Mathieu.
Dans les années ‘70, les installations sportives sont modernisées et la piscine désormais couverte est en 1974 la première piscine couverte de 50 m. en Wallonie.
Dans le jardin anglais a été placée en 1978 une sculpture évoquant La Fécondité due à Robert Michiels, dont les oeuvres sont réparties dans de nombreuses collections privées et publiques, notamment celles du Musée de Madrid. Plus loin, vers le lac, deux groupes d’angelots sont l’oeuvre d’un artiste qui a collaboré à l’Arc de Triomphe du Cinquantenaire, Albert-Constant Desenfans (1845-1900); un groupe représente La Poste personnifiée par trois angelots sonnant le cornet, l’autre Le Télégraphe imaginé sous forme d’un éclair. Ces sculptures décoraient la façade de l’ancien Hôtel des Postes de Bruxelles construit place de la Monnaie en 1892. Quatre autres statues, symbolisant Le Rail, Les Postes, Les Télégraphes et Les Canaux, oeuvres de Joseph-Jacques Ducajou (Prix de Rome en 1848), proviennent du portique de la gare du Midi démoli lors des travaux de la Jonction Nord-Midi. Un Poséidon martial en acier trempé (1963) est une autre création de R. Michiels. Des stèles dans le parc à fleurs rappellent quelques grandes figures nivelloises. Aux abords de la partie arborée se dresse le portail (17e s.) du soubassement baroque de la flèche de la collégiale, supprimé lors de sa restauration en style rhéno-roman.
Ce parc, l’un des plus agréables du Brabant Wallon, reste pour tous un superbe lieu de promenade et de délassement.
Ce parc classé constitue une réserve de belle ordonnance avec ses deux styles de jardins - anglais et français - ornés de nombreuses statues. Il possède une belle pièce d'eau rectangulaire ainsi qu'un étang, d'une superficie de plusieurs hectares, ouvert à la pêche.
Le parc est la voie d'accès classique à la Plaine des Sports "Reine Astrid" dotée d'installations modernes. Le parc comprend notamment des espaces de basket, volley, football, un hall omnisports, une piscine couverte, le terrain de sports et l'aquaparc.
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